lundi 30 septembre 2019

Kidal, sanctuaire des mouvements toujours armés, des terroristes et narcotrafiquants, menace les pays du Sahel.

En 2015, sous la pression de la « Communauté internationale », l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger est signé entre le gouvernement malien et les groupes armés rebelles composés de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad regroupant des différents groupes armés sécessionnistes, terroristes et narcotrafiquants) et de la Plateforme opposée à la partition du Mali. 

En 2012, après avoir bouté les terroristes et narcotrafiquants hors de Tombouctou, la France a installé à Kidal un MNLA défait à Gao par le Mujao. Kidal est devenue depuis une enclave interdite à l’administration civile et à l’armée malienne. En janvier 2019, André Bourgeot déclarait qu’« on ne comprend pas pourquoi Kidal est interdite à l’administration civile et militaire malienne… Pourquoi la communauté internationale, la France, le médiateur algérien n’imposent pas le retour de l’administration civile et militaire à Kidal ?...Pourquoi Kidal est fermée ? » 

En août 2019, le président nigérien Mahamadou Issoufou affirmait que « Kidal est un sanctuaire pour les terroristes, et ceux qui nous attaquent s’y replient souvent. Kidal est une menace pour le Niger et il faut impérativement que l’Etat malien y reprenne ses droits ».

Le 7 septembre 2019, en visite d’amitié et de travail au Mali, il réitérait ses craintes à son homologue malien : « Le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger. Et en plus, nous constatons, avec beaucoup de regrets, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambigüe et qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes. Nous ne pouvons plus l’admettre», Avant le Président nigérien, les voix d’autorité militaire française, de missions onusiennes d’enquêtes sur le retard de la mise en œuvre de l’accord d’Alger, étaient parvenues à la conclusion qu’il existait un système de « vases communicants » entre des signataires de l’accord, des groupes terroristes et des trafiquants de stupéfiants. 

Le 9 septembre 2019, le journaliste Sedik Abba, fin connaisseur des problèmes de la région, confirme les craintes du président Issoufou. « Après le succès de Serval, après l’opération qui a été faite dans les Ifoghas par l’armée française et l’armée tchadienne, les mouvements armés qui étaient dans Kidal n’ont pas été désarmés parce que la France s’y était opposée. Aujourd’hui, on se retrouve à gérer cette situation où on ne sait pas qui est qui dans Kidal, qui fait quoi, qui contrôle Kidal »… 





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