lundi 30 septembre 2019

Malgré l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et la présence des forces étrangères qui engloutissent des milliards de FCFA, la violence et l’insécurité augmentent de façon exponentielle.

2019 : 19 070 soldats pour un budget global de 1 172 697 623,45 Fca (1 787 678,48 Euros, 1 959 646,55 US Dollars). 
                           Chiffres EUTM Mali - Chiffres MINUSMA - Chiffres Barkhane

Une note que le Mali devra payer. 

Souvenons-nous de la réaction de la France quand Haïti a proclamé son indépendance en 1804 après une longue guerre. N’acceptant pas de perdre sa riche colonie, la France contraint Haïti à accepter de payer des indemnités représentant le manque à gagner pour les colons esclavagistes (!!!), en lui imposant un blocus maritime en 1825. En 1838, la dette de l’indépendance fut ramenée à 17 milliards d’euros d’aujourd’hui. Prise à la gorge, Haïti a dû lourdement imposer les paysans et emprunter pour rembourser cette dette. La dette fut remboursée en 1883 mais Haïti a continué à payer les intérêts de la dette jusqu’en 1947. Résultat : de colonie la plus riche du monde, Haïti ne s’est jamais remise de cette étranglement et est devenue l’un des pays les plus pauvres du monde. Une leçon à méditer : les intentions n’ont pas changé, les outils de soumission des pays potentiellement riches mais réellement pauvres sont devenus simplement plus «ouvertement internationaux ».


Pour ne pas sombrer définitivement dans les abîmes de la dette et hypothéquer l’avenir du Mali pour l’éternité, il est impératif de nous sortir nous-mêmes du piège dans lequel nous sommes tombés.

Face aux milliers de soldats présents sur notre territoire, les effectifs des terroristes organisés sous plusieurs bannières (EIGS, GSIM, AQMI…), sont estimés au maximum à 3 000 hommes. Dans cette guerre asymétrique, depuis la signature de l’accord d’Alger en 2015, entre Bamako et les groupes rebelles, les heurts sont plus meurtriers. « Dans tout le Mali, les seuls conflits locaux de 2018 auront quasiment fait autant de victimes que les trois années de guerre : 1 800 morts entre 2012 et 2014, contre 1 754 en 2018 ». « Entre novembre 2018 et mars 2019, 4 700 personnes ont été tuées dans plus de 1 200 incidents, selon l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled). Une hausse de 46 % par rapport à la même période, l’année précédente ! »


26/02/2018  Un nom et un visage pour les 22 soldats français morts au Sahel depuis 2013

Depuis le début de l'année 2013, vingt-deux militaires français sont morts au combat dans le cadre des opérations Serval puis Barkhane, selon notre décompte réalisé lundi 26 février, après la mort de deux nouveaux soldats au Mali, mercredi 21 février. Une attaque revendiquée par le Groupe pour le soutien de l'islam et des musulmans (GSIM), une organisation islamiste malienne liée à Al-Qaïda.


Avec 201 morts, la mission de l’ONU au Mali, Minusma, est la plus meurtrière. A tel point que l’Assemblée générale de l’ONU, dans sa résolution 73 320 adoptée le 3 juillet 2019, « déplore l’augmentation du nombre de victimes et prie le Secrétaire général de renforcer les mesures visant à assurer la sûreté et la sécurité du personnel de la Mission, notamment du personnel en tenue ». Pendant que la Minusma s’affaire à assurer sa propre sécurité, le centre du pays s’embrase, livré à lui-même et aux bandits armés. En raison de leur inaction, les forces étrangères sont perçues comme une force imposée défendant d’autres intérêts que ceux du Mali. Excédées, les populations civiles manifestent et réclament leur départ.

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